Témoignages de participant(e)s aux formations

Après la session sur « la gestion du stress par l’Approche neurocognitive et comportementale » – spécial enseignants et équipes éducatives – Paris, février 2019

Natacha, professeure – formatrice (STAPS)

 

 

Adnan, professeur de théâtre

Sur l’utilité de l’Approche neurocognitive et comportementale (ANC) pour les enseignants

Olivier, professeur – formateur à l’ESPE (École supérieure du Professorat et de l’Éducation)

Après les 2 journées de la session « Comprendre et gérer les motivations par l’ANC », janvier 2019

Quand j’ai aperçu l’intitulé de cette formation sur le catalogue du CERPEP, j’ai intuitivement perçu tout ce que cela pourrait procurer à ma méthode de transmission. Mais l’intuition ne pouvait se douter du bouleversement que cette initiation à l’approche neurocognitive et comportementale (ANC) allait générer en moi dans ma perception de mon enseignement, mais aussi dans la perception de l’individualité de chaque élève que j’avais en responsabilité.

Qu’ai-je donc appris de si bouleversant ? Les avancées en sciences neurocognitives, menées par Jacques Fradin, père de l’Institut à l’origine de l’association Savoir être à l’école, applicables dans le domaine de l’éducation. La découverte la plus importante à mon regard est celle des 8 profils d’élèves dans une classe et parmi nous, les adultes.

Les profils déterminent l’attention, l’application, la créativité, la collaboration au sein d’un groupe que chaque élève peut (ou pas) volontiers donner, mais aussi ce qui peut favoriser les situations de stress si ces tendances de personnalités ne sont pas respectées.

Même si, avec l’expérience, l’enseignant perçoit certains « profils », il lui importe de se concentrer sur la manière dont il va transmettre. Certes, il prendra en compte les dys, les autistes, ceux qui sont placés en foyer, ceux dont on sait qu’ils sont battus et pas pris en charge par leurs parents. Mais en réalité, nous sommes très peu, voire pas du tout, à percevoir les profils d’intelligence. C’est déjà changer de posture, d’angle de vue. Voir du potentiel là où l’enseignant voyait un obstacle à prendre en compte. Cela demande évidemment un « effort » d’intégration et d’adaptation. Mais cet outil permet d’éviter un certain nombre d’écueils dans notre mission d’enseignant. D’ailleurs il pourrait également être utile aux parents.

Ainsi, connaitre ces profils permettra à l’enseignant de diversifier et d’orienter les consignes d’une meilleure manière lors de la mise en activité, d’accepter la bougeotte d’untel, de dédramatiser les singeries de tel autre, ou encore les flâneries de celui-ci. En effet, cela peut être déterminé par le profil neurocognitif propre à chacun des élèves.

En suivant cette formation, j’ai pris conscience de l’injustice que j’ai commise en sanctionnant l’élève récidiviste qui se balançait sur sa chaise de façon systématique. La peur du coup du lapin ne suffira plus. Il faut donc repenser le cadre, l’organisation spatiale de la classe.

Ce module de formation à l’ANC favorise la perception et le développement des potentiels d’interaction et de cohésion du groupe, valeurs qui me tiennent profondément à cœur. Convaincue de l’intelligence collective, ce que j’ai appris pendant ces 2 journées m’a confirmée dans l’usage de l’ANC pour l’appliquer à travers ma pédagogie.

Connaitre ces 8 profils permet également d’être attentif aux producteurs de stress dans une classe, des facteurs qui peuvent bien évidemment inhiber les capacités des élèves, et qui peuvent aussi produire du conflit. Cette formation donne ainsi des outils pour désamorcer les situations conflictuelles en identifiant leurs sources. Sujet qui m’intéresse au plus haut point depuis mon agression physique et verbale par une élève de classe de quatrième qui, faute de se contenir, a fait exploser sa violence contre le seul réceptacle qui lui faisait face : l’enseignant (moi ce jour-là). Grâce à cette formation qui donne des outils pour rationaliser les comportements et comprendre la gestion émotionnelle, j’ai entamé le chemin pour pardonner à cette élève. Je m’interroge donc sur la probabilité de ne pas se faire agresser si l’enseignant confronté aux situations de violences à l’école possède les outils de l’ANC.

Pour cela, je suis profondément reconnaissante et honorée d’avoir pu bénéficier de tous ces apports de la recherche sur la neurocognition comportementale. En conclusion, les activités effectuées en formation permettent d’envisager un modus operandi pour « mieux être, mieux vivre, mieux travailler ». Cette formation devrait être proposée dès le début de l’entrée dans le métier d’enseignant, mais aussi de chef d’établissement. L’apport de l’ANC permettra d’adapter et de faire évoluer l’école républicaine, en quête d’amélioration, vers une plus grande prise en charge de l’humain, de ses états émotionnels et de ses besoins neurocognitifs.

Je remercie l’ensemble de l’équipe.

Mme S.

Enseignante dans le Secondaire, Académie de Lyon

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